Quelles sont les compétences requises pour le transport des personnes à mobilité réduite ?
Accompagner une personne à mobilité réduite ne se limite pas uniquement au handicap moteur. C’est une qualification plus large qui s’étend aussi aux personnes souffrantes de troubles mentaux, sensoriels ou intellectuels. Des compétences spécifiques existent pour être apte à conduire de tels passagers. Mais nous dirons avant tout, que ce métier doit relever d’une certaine vocation. Le chauffeur-accompagnateur doit aimer se vouer aux autres et doit faire preuve d’une grande patience. Sans ces qualités-là, cela ne sert à rien de s’engager dans un métier aussi délicat.
Missions principales du chauffeur-accompagnateur de personnes à mobilité réduite
Le conducteur de personnes à mobilité réduite doit être en mesure d’assister son passager dès le point de rendez-vous. De ce point de vue, il a une responsabilité plus grande qu’un taxi homologué par l’Assurance Maladie. Il doit le prendre en charge pendant toute la durée du trajet. Pour cela, il lui assure une position sécurisée et confortable. Par une gestuelle adaptée et soignée, il rassure et place chaque personne en fonction de son handicap. Et savoir s’adapter face aux besoins spécifiques de chacun est primordial. L’accompagnateur doit maîtriser les postures gériatriques et connaître les troubles spécifiques. Puis, il est aussi tenu de veiller à ce qu’aucun patient d’un autre type ne monte à bord. Il doit donc bien connaître ses clients et apporter un accueil personnalisé. Par ailleurs, la gestion des enfants handicapés comporte des modalités spécifiques qu’il est tenu de connaître et pratiquer.
Un métier à dimension sociale
Tout professionnel qui s’engage dans l’accompagnement des personnes à mobilité réduite doit avoir conscience de son activité. Effectivement, son métier ne se borne pas qu’à un simple transport mais revêt une dimension sociale. Une de ses compétences à mettre en œuvre est qu’il doit contribuer à insérer socialement ses passagers. Pour tenter d’y parvenir, il doit les ouvrir à des activités d’ordre social, sportives et culturelles. C’est là une partie importante du métier. La relation de confiance doit primer dans le rapport aux autres. L’échange et la communication y sont très importants. De réels risques psycho-sociaux peuvent survenir au cours de son temps de travail. C’est pourquoi il doit en être averti pleinement et doit savoir y répondre.
Savoir gérer les situations d’urgence
Être un bon accompagnateur, c’est aussi savoir gérer des moments difficiles et imprévisibles avec des personnes vulnérables et fragiles. Lorsque cela se produit, le professionnel met en place le protocole de mise en sécurité. Un conducteur de personnes à mobilité réduite est titulaire du PSC1. Il sait donc dispenser les premiers secours. Lors d’une urgence sur la route, il doit savoir prendre les bonnes décisions et gérer son stress. Il peut par exemple estimer qu’il faille faire une pause imprévue à un moment donné. Il devra alors trouver un endroit pouvant accueillir tous ses passagers et le plus vite possible.
Avoir un contact constructif avec les autres professionnels travaillant avec les personnes à mobilité réduite
Les transporteurs de personnes à mobilité réduite sont des personnes qui travaillent seuls. Toutefois, ils doivent savoir communiquer avec l’ensemble de l’équipe ainsi que leurs supérieurs hiérarchiques. Il faut également qu’ils soient en contact avec d’autres acteurs du milieu médical et les familles des passagers. Cette cohésion sociale doit aider à renforcer l’aide apportée aux personnes à mobilité réduite. Par une analyse pertinente des patients, chacun travaille à toujours plus se mettre à leur portée. La communication d’informations entre tous joue là un rôle essentiel pour y arriver.
La logistique nécessaire au transport
Toute personne qui désire s’engager dans le transport de personnes à mobilité réduite doit disposer d’un véhicule léger. Ce mode transport doit comporter moins de 10 sièges afin d’assurer l’accompagnement de 8 passagers maximum. Il n’est pas obligatoire de posséder à bord un matériel adapté aux besoins spécifiques des personnes. Cependant, cela constitue un ajout évident pour la mise en place d’un service optimal. Par ailleurs, seul le permis B est demandé pour exercer, avec une pratique du volant d’au moins deux années. Un bon accompagnateur de personnes à mobilité réduite doit être un excellent conducteur. Il doit aussi être un connaisseur des technicités afférentes à son véhicule et son entretien lui incombe. Il doit aussi présenter un espace intérieur sain à ses passagers et préserver leurs effets personnels.